Des jouets de trop
Parfois, je rêve de simplicité. D’une vie au ralenti dans un univers épuré.
Je regarde, impuissante, le bordel qui règne en quasi permanence dans notre demeure, et je me dis que nous possédons beaucoup, beaucoup trop de choses dans un espace trop grand. A-t-on autant d’objets pour occuper toute cette «superficie habitable», ou a-t-on besoin de tout cet espace pour contenir toutes ces affaires dont on pense avoir besoin?
Me vient une envie de minimaison et de la restriction matérielle que celle-ci nous imposerait. Même en couple, avec trois enfants et un chat obèse, on y serait bien, il me semble…
Le ménage ne prendrait que quelques instants, le lavage ne s’accumulerait pas, il n’y aurait pas une tonne d’objets qui trainerait en permanence et nous aurions du temps pour juste être bien ensemble et profiter de bons moments.
Se recentrer sur l’essentiel.
Et l’essentiel, quand je pousse ma réflexion plus loin, il commencerait par me débarrasser des milliers (il me semble) de jouets que possèdent mes enfants. Même si je n’en ai acheté AUCUN depuis que mon trio est né (mis à part ceux du père Noël, dénichés sur Marketplace et autres sites de revente), ils envahissent chaque recoin de ma maison.
S’ils servaient, si mes filles jouaient avec eux, ce serait déjà moins pire, il me semble. Mais j’ai l’impression qu’ils ne sont utiles que pour me donner du trouble.
«Maaaammaaannn!!! Je ne sais pas quoi faire!»
J’entends ça combien de fois par semaine? Elles ont une salle de jeu qui occupe la moitié du sous-sol. Une étagère pleine dans leur chambre respective. Un petit coin dans le salon. Une armoire à bricolage. Une grande cour arrière. Et elles ne savent pas comment occuper leur temps! Je tombe des nues chaque fois!
MAIS À QUOI SERVENT TOUTES CES CHOSES QUI RECOUVRENT MES PLANCHERS, MES COMPTOIRS ET AUTRES SURFACES ENVAHISSABLES ET ME FONT RAGER LORSQUE JE METS LE PIED OU LA MAIN DESSUS ET ENCORE PLUS LORSQUE JE DOIS M’OBSTINER POUR QUE VOUS LES RAMASSIEZ?!
Ce qui ajoute à ma frustration, c’est de constater que mes petites s’amusent beaucoup plus avec rien et n’importe quoi qu’avec leurs bébelles ultrasophistiquées supposées les stimuler et développer leurs apprentissages à différents niveaux.
Dans la dernière semaine seulement, elles ont passé de nombreuses heures à se construire un fort avec deux grosses boîtes en carton, à le décorer, à y installer un télescope pour «espionner les intrus» et à jouer dans leur monde imaginaire… fabriqué à partir de plein de trucs qui se trouvaient dans mon bac de recyclage.
Elles ont aussi adopté un ver de terre et en ont pris soin des jours durant, au retour de l’école, veillant à ce qu’il ne manque pas de feuilles, de brins d’herbe et de… roches!
Et elles ont monté un spectacle de toutes pièces avec mes casseroles, mes Tupperwares et mes ustensiles de cuisine.
Pourquoi a-t-on des jouets déjà?
Texte par Marie-Eve Lambert Blogueuse famille – Team J
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La dépendance… un sujet si important à discuter avec nos jeunes. Dans ce balado, j’ai décidé de traiter de ce sujet avec une invité toute spéciale; Anne Elizabeth Lapointe, la directrice générale de la Fondation Jean Lapointe.