Ma fille l’insomniaque
Quand j’ai décidé d’avoir des enfants, je n’aurais jamais pensé donner naissance à une jolie poulette…insomniaque. Dès son plus jeune âge (comprendre ici, dès le retour à la maison de l’hôpital), ma fille nous a fait comprendre que dormir était « accessoire ». Pour elle, dormir est une monumentale perte de temps. Remarquez que par moment, l’insomnie dont elle souffre lui pèse, mais cette enfant ne sera jamais une super dormeuse qui fera la grasse matinée jusqu’à midi.
Au moment de vous écrire ces lignes, je vis une journée « après insomnie ». La nuit dernière, ma fille a été réveillée de 21 h à 2 h du matin, heure à laquelle elle est entrée dans ma chambre, en larmes, en disant qu’elle avait besoin de dormir, mais que ses yeux refusaient de se refermer. Ce genre de nuit se pointe le bout du nez deux à trois fois par mois. Considérant que j’ai ma fille avec moi une semaine sur deux, notre sommeil est perturbé au moins une fois semaine lorsqu’elle est à la maison.
Rassurez-vous, la routine du dodo est très bien installée chez nous. Tous les soirs nous faisons la même chose. Le bain, la relaxation, la prise de mélatonine (sur l’avis du médecin) et enfin le dodo. Qu’est-ce qui cloche? Je n’en suis pas certaine. Ma fille est une vraie hyperactive, elle bouge tout le temps, toute la journée pratiquement sans arrêt. J’imagine que cette hyperactivité se poursuit le soir et la nuit et que parfois, ça a raison de son besoin de sommeil.
À chercher des solutions, je suis tombée sur la page du Centre de recherche Douglas qui définit les troubles du sommeil de l’enfant dans une panoplie de catégories…et je me suis dit, oui, mais encore…je fais quoi avec ma fille qui dort mal? Je fais quoi avec ma fille qui pleure en pleine nuit parce qu’elle n’arrive plus à fermer l’œil malgré la fatigue? Quand on parle, en particulier, d’un trouble du sommeil comportemental (associé au besoin de faire une certaine activité, être à un certain endroit ou avoir un certain objet pour arriver à dormir), je me demande si ma fille vit avec ce problème. Sauf que ma fille, elle s’endort n’importe où, n’a pas besoin de faire quelque chose de spécial…mais elle dort mieux avec sa doudou.
J’ai consulté le médecin. Son avis? Ajouter la mélatonine à notre routine du dodo. Chose que j’ai faite…ça fonctionne plus ou moins bien. Au final, ma poulette a des épisodes répétés d’insomnie et rien ne semble vraiment l’aider de façon significative. Vous dire que je suis fatiguée serait inutile…en fait je ne suis pas que fatiguée, je suis épuisée. Chaque nuit qu’elle passe éveillée, je ne dors pas non plus. Les nuits complètes sont rares et il n’y a pas de fin en vue. J’espère un jour pouvoir dire que nous avons remporté la bataille contre l’insomnie…mais c’est le combat d’une vie.
En attendant, bonne nuit ma poulette, maman espère que tu dormiras bien ce soir.
Un texte de Stéphanie Powers
La dépendance… un sujet si important à discuter avec nos jeunes. Dans ce balado, j’ai décidé de traiter de ce sujet avec une invité toute spéciale; Anne Elizabeth Lapointe, la directrice générale de la Fondation Jean Lapointe.