Je suis désolée
Mise en contexte
Bon. J’ai la tête pleine depuis quelques jours, quelques semaines. Je tentais du mieux que je pouvais de démêler tout ça à la suite des nombreuses dénonciations qui ont été faites. À quelques reprises, je m’étais demandé si j’en parlais ici sur le blogue ou non. Chaque fois, la réponse était claire, je ne voulais pas aborder le sujet.
Les jours ont passé puis la vie a continué. Reste que j’avais encore un petit sentiment dans le fond de moi qui me disait que le sujet n’était pas clos pour moi. Toutefois, je ne pouvais pas mettre le doigt dessus.
Cartes sur table
Il y a quelques semaines, lors d’un meeting d’équipe, on a jasé des priorités pour les mois à venir. En tant que blogueuse, entrepreneure, pigiste qui gagne sa vie majoritairement avec différents partenariats avec des marques, je prends toujours du temps pour voir comment on peut cheminer. Cela dit, partenariat ou pas, c’est primordial pour moi de grandir, m’améliorer et constamment pousser pour créer du bon contenu. J’aime avoir une communauté active, engagée et en croissance. Vous m’apportez énormément et me poussez à me dépasser. Vous faites partis de mon quotidien.
Un de nos défis du moment : Instagram. On aimerait tellement atteindre le 10 000 abonnés pour être en mesure de mettre des Swipe up. C’est un objectif qu’on chérit depuis quelque temps. On réussit très bien sur Facebook (quelle communauté merveilleuse nous avons) et sur le blogue (nos chiffres ont doublé depuis deux ans) mais Instagram… ouf ce n’est pas facile. Pourtant on travaille fort sur le contenu et nos bonnes intentions sont là.
On constate que notre plus grand défi avec ce réseau social est la constance. J’ai de la misère avec cette plateforme. Mais pourquoi?
Le déclic
Personnellement, je trouve qu’Instagram est un réseau social beaucoup plus personnel. On se livre plus, surtout avec les stories qui nous permettent de créer toute sorte de contenu. Puis chaque statut sur le fil d’actualité comporte une image. On peut donc avoir un rapport de proximité avec les personnes qui nous suivent et vice versa.
En investissant plus de temps sur la plateforme, mon malaise était de plus en plus grandissant.
Pourquoi?
Mais pourquoi?
Boum.
Le déclic s’est fait.
Jour après jour, je vois défiler des publications de personnes que nous suivons sur la plateforme Je suis une maman, des marques / firmes de RP que nous suivons, certaines lectrices, d’autres médias et des blogueurs – influenceurs.
En voyant les publications des blogueurs – influenceurs, j’ai figé. À part quelques noms, j’en connais très peu. Pourtant il fut un temps où je les connaissais quasi tous.
Qu’est-ce qui s’est passé?
Il y a quelques années, je me suis retirée. Je n’en pouvais plus du syndrome de l’imposteur, des maux de ventre avant un événement média et de tous les doutes que je vivais après ces derniers.
Je n’aimais pas les clics qui se formaient.
Je n’aimais pas le gossiping.
Je ne savais plus à qui je pouvais faire confiance.
J’étais tellement mal.
Je me suis retirée.
Je n’interagissais plus dans les groupes de blogueurs.
J’allais très rarement aux événements média.
J’ai gardé contact avec une poignée de filles seulement.
Ma santé mentale m’en a grandement remercié. Je me suis concentré sur Je suis une maman et j’ai continué la mission que j’avais entamée.
Durant les dernières semaines, en lisant quelques témoignages de filles, je me suis retrouvée dans leurs propos. Il y a quelques années, on m’avait invité à une première de film à Los Angeles avec une autre blogueuse. JE CAPOTAIS MA VIE. Ma job de rêve serait d’être un reporter pour l’émission Entertainment Tonight. Je ne suis pas une groupie de vedettes, mais j’aime avoir l’occasion de leur jaser, je ne sais pas pourquoi. Le mandat proposé était parfait pour moi.
Quelques heures avant mon départ, j’apprends que je ne peux plus y aller car une place a été coupée et on a choisi d’envoyer l’autre blogueuse. Je ne saurai jamais le fond de l’histoire mais en lisant le témoignage d’une autre blogueuse -influenceuse, je me demande si j’ai hérité du même sort qu’elle.
Je suis désolée
Aujourd’hui, en écrivant ces lignes, je suis désolée.
J’ai tellement pris confort en me protégeant, en me retirant que j’ai oublié l’essence de la personne que je suis.
Depuis mes débuts dans la blogosphère, je dis ouvertement que je crois qu’il y a de la place pour tout le monde. La tarte est en masse grande… tsez, on ne voudrait pas pogner une indigestion. ;)
Je suis une personne qui aime échanger, qui apprécie l’entraide et qui croit que l’on est plus fort ensemble que seule.
Et pourtant…
Ma peur d’être blessée, mon syndrome de l’imposteur, ma peur du rejet font en sorte que je ne connais pas ou très peu les filles de mon milieu.
Ça me désole.
Je suis désolée.
Je ne peux pas changer le passé mais je peux assurément travailler sur moi aujourd’hui, maintenant.
Faque je vais oser.
M’ouvrir un peu plus.
Jaser davantage avec les gens de mon milieu.
Sortir de ma coquille.
Bon, j’ai un peu la chienne mais s’il y a une chose que j’ai apprise dans la dernière année c’est que tout peut changer dans un instant et je ne veux surtout pas continuer à avancer en ayant peur de prendre ma place. Ou de faire de nouvelles rencontres. Ou de renouer avec d’autres.
Ça ne sera pas facile mais un jour à la fois, un pas à la fois… je vais tenter de trouver un nouveau niveau de bien-être. Car vraisemblablement, ma recette du moment n’est pas optimale.
Faque c’est ça. Le fond de ma pensée.
J’aime profondément mon métier et je sais que je suis à ma place. Mais j’ai encore un peu de chemin à faire.
Merci de m’avoir lu.
À toutes celles qui me suivent, me lisent et me font confiance… MERCI tellement.
J’apprécie. Vous ne saurez jamais à quel point.
À celles que je connais moins qui liront ceci, j’espère qu’on aura l’occasion de remédier à la situation.
Amicalement,
Jaime xo
Article rédigé par la blogueuse famille – lifestyle – voyage Jaime Damak
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La dépendance… un sujet si important à discuter avec nos jeunes. Dans ce balado, j’ai décidé de traiter de ce sujet avec une invité toute spéciale; Anne Elizabeth Lapointe, la directrice générale de la Fondation Jean Lapointe.