Confinement : la semaine où j’ai craqué
Je ne compte plus les jours ni les semaines (imaginez, bientôt ce sera des mois) depuis le début du confinement mais chose certaine, cette semaine est la pire depuis le début. J’ai craqué deux fois en deux jours. Les blues de l’après-midi sont quasi rien comparé à ce que j’ai vécu lundi et mardi.
La semaine a commencé avec un BANG avec l’annonce du gouvernement concernant la réouverture des écoles. Bien entendu, cette nouvelle a un impact sur toutes les familles (de façon différente) qui ont des enfants à l’école, peu importe leur âge. Dans mon cas, c’est le deuil d’une année scolaire pour mon fils, le deuil de ne pas revoir ses amis, de ne pas connaître le moment où il pourra les revoir. Pour ma grande, c’est tout cela en plus de l’immense deuil de son secondaire. Sa boucle ne sera pas bouclée comme il se doit. Mon cœur de mère a eu beaucoup de peine cette semaine. On veut aider, on veut arranger le bobo, mais on n’y peut rien. Impuissance totale.
C’est lourd.
Ensuite il y a la famille qui nous manque. Les fêtes et dates importantes s’enchainent et outre un petit Zoom ou Messenger, encore une fois, on n’y peut rien. On va se le dire, c’est poche et de plus en plus rough.
C’est lourd.
Côté boulot, les choses commencent à bouger, mais c’est encore assez instable et tranquille. Vivre l’incertitude financière n’est pas facile.
C’est lourd.
La cerise sur mon sundae, on déménage dans deux semaines. Je confirme que déménager en période de confinement est ultra difficile. Non seulement tu n’as pas d’aide, mais tout est plus ardu, plus difficile, plus long. Hier soir, j’ai rêvé que j’avais brûlé mon beau comptoir de quartz la veille du déménagement. Je capotais!!! C’est rendu que mes rêves me dépriment.
C’est lourd.
Toute cette lourdeur ne peut qu’affecter comment je me sens.
Comment je réagis.
La gestion de mes émotions.
Comment je suis en tant que mère, conjointe, entrepreneure.
À vous lire sur les réseaux sociaux, je ne suis pas la seule à vivre une semaine rough, une semaine lourde.
Nous vivons tous une réalité différente. Mais chaque jour, nous devons tous faire face à des défis, des questionnements, des mauvaises nouvelles, des changements qui viennent nous chambouler et nous secouer. Peu importe notre réalité.
Ce n’est pas normal ce que nous vivons.
Hier, j’ai failli être malade trois fois dans la journée. L’appétit va et vient. C’est sérieux.
Ce matin, j’étais zen, je me tenais debout pas pire. Dix minutes plus tard, j’ai appris une nouvelle qui m’a jeté à terre de nouveau.
Pourquoi je me confie? Parce que ce confinement nous laisse seuls avec nos pensées, le hamster court en maudit dans nos têtes. Il nous empêche de socialiser, de toucher les gens, de se rapprocher, se coller, se parler comme on le faisait avant. Ça ne peut qu’avoir un impact sur notre mental. Notre santé mentale.
Puis mon petit doigt me dit que nous sommes plusieurs à vivre une semaine difficile, à nous sentir nuls sur plusieurs niveaux et surtout seul. Je veux vous rassurer - vous n’êtes pas seule. Vous êtes belle, forte, résiliente. Vous gérez ce confinement du mieux que vous le pouvez et avec la meilleure des intentions. Vous portez plus de chapeaux qu’auparavant – vous êtes HOT.
Dans la vie, je suis une personne qui cherche des signes. Ils m’apaisent, me permettent de me poser, d’avoir espoir. Mon signe du jour : le soleil qui brille fort aujourd’hui. Parce qu’après la pluie, vient le beau temps. Bon, il sera de courte durée cette semaine, mais je garde espoir qu’il sera de plus en présent.
Et n’oubliez surtout pas – c’est OK de tomber. L’important est de se relever.
Vous n’êtes pas seule. Ensemble, on va s’en sortir.
Courage à nous tous.
Jaime xo
Suivez-moi sur Facebook
Suivez-moi sur Twitter
Suivez-moi sur Instagram
La dépendance… un sujet si important à discuter avec nos jeunes. Dans ce balado, j’ai décidé de traiter de ce sujet avec une invité toute spéciale; Anne Elizabeth Lapointe, la directrice générale de la Fondation Jean Lapointe.