Mon enfant unique
Je suis une maman comblée. La maman d’un beau et merveilleux garçon de 5 ans dont je suis éperdument amoureuse. Mon cœur de maman remercie la vie chaque jour d’avoir la chance de l’avoir, lui, lui seul. Non, il n’a pas de frère ni de sœur et je me demande souvent ce que sera sa vie sans la fratrie. Bien sûr, ce que l’on n’a jamais vécu ne peut pas nous manquer...mais moi je sais ce que c’est d’avoir une sœur. Et je sais que c’est grandiose. J’aurais aimé ça qu’il le vive. Tu sais, ce sentiment d’avoir toujours quelqu’un à qui se confier, une épaule sur qui compter, une personne du même sang que toi qui te comprend quand tu vis des émotions ou de nouvelles expériences...Quelqu’un qui grandira en même temps que toi et qui se rappellera les mêmes souvenirs familiaux que toi.
La fratrie c’est fort et ça peut aider à forger son identité.
Personnellement, je navigue et tergiverse entre plusieurs émotions et sentiments par rapport à l’enfant unique.
La culpabilité
Je me sens coupable de ne pas lui avoir offert un frère ou une sœur qui sera là à ses côtés toute sa vie. Non, mais c’est vrai, aussitôt qu’on accouche on se fait demander « alors c’est pour quand le prochain? ». Quand je le vois jouer seul, même quelques minutes, je me sens un peu croche, j’ai l’impression qu’il lui manque quelqu’un de son âge pour jouer avec lui, quelqu’un qui parle le même langage que lui. Donc, je me dévoue encore plus pour qu’il ne se sente jamais seul.
Les peurs
J’ai peur qu’il ressente de la solitude. J’ai peur de le surprotéger, de l’étouffer...
Les fausses croyances
Il y a même ces étrangers que tu croises et qui se permettent de te demander pourquoi tu en as « juste » un...et qui disent que je dois absolument lui « faire » un frère ou une sœur. En plus des clichés et discours sur l’enfant unique égoïste, capricieux qui sont complètement absurdes et obsolètes selon moi. Mais bon, ce que les autres pensent est un peu le dernier de mes soucis. C’est plus un combat avec moi-même. Une bataille qui se joue entre mes peurs et ma culpabilité.
Lien fort et unique
Nonobstant mes craintes et mes doutes, c’est un bonheur incommensurable et inouï de pouvoir lui offrir toute mon attention. Je ne me partage jamais. Il m’a à lui seul. La proximité et le lien affectif qui nous unit ne s’expliquent pas. Nous avons notre petit monde à nous, notre bulle, notre complicité et notre univers rien qu’à nous. Je le connais par cœur et c’est une force, puisque ça facilite et engage le dialogue et ouvre les discussions.
Je crois qu’il y aura encore des petites distorsions dans ma tête, et ce, pendant encore plusieurs années. Des doutes, des peurs, de la culpabilité...mais aussi et surtout beaucoup de fierté. Je suis une maman comblée par un amour de garçon qui évolue merveilleusement bien, en qui je dois avoir confiance et qui est rempli de promesse et d’espoir. Et un jour, j’entendrai peut-être, de sa bouche, qu’il n’a jamais souffert de son enfance unique, qu’il est privilégié et n’a que de beaux souvenirs auprès de ses parents dévoués. Et que, finalement, notre relation unique aura influencée positivement une partie de sa vie.
Article et photos par Caroline Tassé Blogueuse famille – Team J
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