Ma fille a sauté une classe en temps de pandémie... la suite
Eh oui! Nous revoilà. Pour vous rappeler les faits, en février dernier, malgré le contexte actuel, le confinement et les mesures sanitaires, de concert avec ma fille de 8 ans, nous avons pris la décision de lui faire sauter une année à l’école. Ma Mini est donc passée de la classe de 2e année, à celle de la 3e année, à la fin du premier bulletin.
Comment le tout s’est-il passé? Que vous dire… une montagne russe d’émotions! Les adieux avec les amis furent déchirants, et pour elle, et pour certains d’entre eux. Nous avons été plus permissifs sur les vidéoconférences, le temps que tous s’habituent à cette nouvelle absence présente… ou présence absence… en fait, à pouvoir se voir, mais pas de trop près! Après quelques jours, la nouvelle routine s’est mise en place, et on attend le déconfinement pour pouvoir jouer de nouveau, tous ensemble, comme avant.
Comme Mlle changeait de bulle-classe, une quarantaine a été de mise. Pas si facile, pour la maman. En effet, avec les mesures sanitaires, mes enfants sont dans le premier transport scolaire du matin. Ce qui voulait dire que Mlle allait devoir passer environ 45 minutes à jouer seule dans la cour d’école parce qu’elle devait conserver 2 mètres et avec les élèves de l’ancienne bulle, et avec ceux de la nouvelle bulle. J’ai donc été porter ma fille à l’école juste avant la cloche du matin, durant cette quarantaine.
En classe, elle devait être assise à 2 mètres de son nouveau groupe, pour 2 semaines, et de surcroît être masquée. Elle a quand même bien pris la chose. En après-midi, elle revenait à la maison et avait une mise à niveau avec une professeure via Teams. Elle a bien aimé le tout. Moi qui travaille de la maison, j’ai trouvé ça un peu difficile. Disons qu’avec des écouteurs sur les oreilles, ma fille ne s’entend pas et elle a tendance à parler très très fort! Mais somme toute, de ce point de vue aussi, tout s’est bien déroulé.
Au niveau scolaire, malgré quelques petites difficultés, et pour elle et pour moi, nous sommes très heureux de notre décision. Mlle a dû apprendre à apprendre. Elle connaît enfin ce que c’est que de se creuser les méninges, et de se faire aller les rouages. Ses leçons ne sont plus une histoire de 15 minutes le lundi. Elle divise son travail, elle apprend des trucs pour mémoriser. Elle fait des erreurs, alléluia! Ensemble, nous avons eu à mettre en place des stratégies, car moi non plus je ne savais pas comment l’aider à apprendre, vu que je n’avais pas à le faire avant. Mais après quelques essais et erreurs, les notes sont redevenues bonnes, et elle n’a fait que progresser.
Au niveau social, après les deuils vécus par le changement de classe, eh bien, ma Mini s’est rapidement intégrée à sa nouvelle classe. Elle s’est fait de nouvelles amies, et même de nouvelles meilleures amies. Il n’y a pas eu de choc important, pas de collision, pas de drame.
Le constat, après ces trois mois passés… il se voit dans les yeux de ma fille.
Dans les étoiles qui y brillent et dans son épanouissement.
Dans ses sourcils qui se froncent, quand elle fait appel à toutes ses aptitudes pour tenter de trouver une réponse ou résoudre un problème.
Dans sa lèvre qu’elle mordille, quand elle travaille sur un projet qui la fait réfléchir et qui l’oblige à analyser.
Dans le bonheur de la voir être pleinement motivée et utiliser pleinement ses capacités.
Nous sommes vraiment heureux du choix que l’on a fait.
Article par Elyse Marchand Blogueuse famille – Team J
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