Il n'y a pas deux familles pareilles
Il n’y a pas deux familles pareilles. Il n’y a pas non plus deux enseignants pareils. Et ça c’est vrai depuis bien avant l’arrivée de la Covid. Chaque famille a vécu le confinement à sa façon, avec les contraintes qu’elle avait. Chaque parent a géré la situation comme il le pouvait, avec le temps, le budget et l’énergie qui étaient disponibles. Chaque enseignant a vécu la distanciation avec ses élèves différemment. Il y a eu des appels téléphoniques, des rencontres virtuelles, des suggestions de travaux. Pour certains cela représentait presque un travail à temps plein, pour d’autres, la situation familiale ne permettait pas d’investir autant de temps.
Si je vous parle de toutes ces différences, c’est parce que ce n’est pas près d’arrêter. Nos situations sont encore très différentes d’une famille à l’autre et d’un enseignant à l’autre. Nous avons tous un niveau d’anxiété différent fasse au retour à l’école. Ce niveau d’anxiété dépend de mille et un facteurs. Ce qui angoisse un peut paraitre banal pour l’autre, car il n’est pas dans le même contexte.
Il n’y a pas de mauvaise décision dans ce contexte, il y a seulement la décision qui convient le mieux à votre famille. La liste des pour et des contres variera d’une maison à l’autre. Les situations sont tellement variées qu’il serait ridicule de penser qu’une solution unique pourrait fonctionner. LA santé physique est à prendre en compte, mais la santé psychologique l’est tout autant. Pour certains, prendre soin de sa santé psychologique ça signifie garder leurs enfants près d’eux et poursuivre le confinement. Pour d’autres, la santé mentale rime avec une reprise graduelle de la vie normale parce que le confinement va venir à bout de leurs ressources.
La situation de chaque enseignant, de chaque classe et de chaque école sera différente aussi. Pour l’instant nous sommes tous devant un mur de questions sans réponses. Comment sera-t-il possible de respecter la distanciation de deux mètres dans les transitions? Comment gérer à la fois un groupe devant nous et des enfants qui apprennent de la maison? La liste est interminable! Mais nous allons adresser chacune de ces questions. Nous allons faire tout notre possible pour avoir un retour sécuritaire pour les enfants, mais pour nous aussi. Nous allons redoubler d’efforts pour essayer de mettre du beau et du doux dans ce retour qui n’aura aucunement l’air d’un retour à la normale, car rien ne sera pareil comme avant. Et ça c’est angoissant. Et comme je le disais plus tôt, chaque personne a son propre niveau d’angoisse et le gère à sa façon.
Plusieurs ne peuvent plus entendre le fameux « Ça va bien aller! ». C’est vrai après tout, on ne sait pas si ça va bien aller. Mais on est tous là-dedans ensemble. Plutôt que de juger, de comparer et de débattre de la bonne chose à faire, pourquoi nous n’utiliserions pas notre énergie à nous assurer que notre famille, notre classe, notre nous-même traverse la tempête le plus sereinement possible? Un jour à la fois, on va y arriver. On ne sait pas dans quel état nous serons une fois de l’autre côté de la crise, mais chose certaine, nous allons la traverser.
Que vos petits retournent en classe ou non dans les prochaines semaines, je vous souhaite de prendre la décision qui sera la meilleure pour votre famille. Je vous souhaite de vous enlever la tonne de brique de culpabilité qui vient avec cette décision. Peu importe la décision que vous allez prendre, il y aura des inconvénients. Mais plutôt que de focusser sur les points négatifs, focusser sur le fait que vous faites ce que vous croyez le mieux pour votre famille et ça, c’est être un bon parent!
Un texte de Janie Larivière
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