Prends ça comme ça vient, aujourd’hui n’est pas le reflet de demain…
Vis ça au jour le jour. Est-ce que cette expression connue est devenue galvaudée avec le temps? Surutilisée? À toutes les sauces? Pour toutes les occasions? Parce que tsé, des occasions qui nécessitent une telle vision, quand on y pense, il n’y en pas tant. Bien sûr, derrière cet idéal, il y a l’optimisme qui croit que s’en faire pour ce qui n’est pas encore arrivé, génère un stress inutile. Il y a celui qui pratique la simplicité volontaire en citant Bouddha, celui qui procrastine sans cesse. Bref, vous voyez un peu. Derrière ces 5 mots, vivre au jour le jour, se cachent également le deuil, la peine, les séparations, la maladie ainsi que l’espoir, aussi minime soit-il, de parvenir à traverser tout ce que ces situations font naître en nous, la tête haute.
Toutefois en ce qui me concerne, je n’adhère pas pleinement à cette maxime, une histoire de « control freak » peut-être? Elle me donne l’impression de perdre tous mes repères comme si le fait de me décharger d’un possible lendemain, alors que ma fille autiste a tant besoin de structure à long terme, allait apaiser mes craintes d’un futur incertain et diminuer, par le fait même, mes trop grandes responsabilités. Je serai toujours une maman, pas comme dans toujours « dans mon cœur », mais toujours comme dans « avoir ma fille autiste adulte à la maison pour toujours » et par conséquent, je ne vivrai jamais ma vie au jour le jour. Je la planifierai. Avec une longueur d’avance, je devrais être en mesure de prendre ça comme ça vient, d’ici disons une vingtaine d’années.
Si aujourd’hui n’est pas le reflet de demain, je préfère me tenir prête parce qu’on sait jamais réellement à quoi s’attendre. Une fille avertie en vaut deux!
Sur ce, allez profiter de vos vies. Aujourd’hui. Pis demain aussi.
Article rédigé par Annick Langlois
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