Lettre à une maman anxieuse
Sur le blogue Je suis une maman, on peut retrouver une panoplie de témoignages sur différents sujets. Dans cette lettre, on aborde l’anxiété.
En fait, une collaboratrice du blogue a décidé d’écrire une lettre à une maman anxieuse.
Tu penses consulter ou tu consultes ? Voici un autre témoignage à lire ici.
Place à la lettre de Carolyne.
Au moment où j’écris ces mots, je suis attablée à l’extérieur, sur mon patio et j’essaie de profiter du beau temps.
Je dis bien j’essaie, car techniquement, je suis malade.
Malade au point que je n’ai pu aller travailler depuis quelques jours.
Malade au point où les pensées se bousculent dans ma tête (culpabilité, angoisse, peur, doute, colère, etc.).
Malade au point où le moindre effort devient un exercice digne d’un marathon (ici, je parle sans trop réfléchir, car je n’ai jamais fait de marathon, mais je suis fort consciente qu’un marathon est une grande discipline qui est exigeante).
Je suis malade au point où mon propre corps m’a lâchée parce que je n’en prends pas suffisamment soin.
Mis à part des soucis gynécologiques qui gâchent mon quotidien depuis 3 semaines, je constate que l’anxiété a pris le dessus, encore une fois.
Je me bats contre elle depuis maintenant plus de 5 ans.
Depuis plusieurs mois, je veux écrire un texte sur l’anxiété. Je me suis rendu compte que nous accordions beaucoup d’importance à l’anxiété chez l’enfant.
Comment l’aider à surmonter ses peurs, ses angoisses ?
Comment l’aider à vivre pleinement son enfance sans qu’il n’y ait des drames jour après jour ?
Bref, comment accompagner et soutenir son enfant dans l’adversité ?
Mais qu'en est-il des parents anxieux ?
J’ai décidé de sonder les replis de mon cœur pour tenter de trouver les réponses à cette question.
1. Toi, la maman qui se sent envahie par les pensées de toutes sortes et à qui on dit de prendre une bonne inspiration, fais-le.
Oui, tout simplement. J’ajouterais même que la pleine conscience (mindfulness) est tout indiquée pour tenter de surmonter l’anxiété.
Prendre le temps d’écouter le vent ou nos pas sur le trottoir, de regarder les couleurs des fleurs, de regarder l’eau couler sur notre peau, etc.
Il ne faut pas bloquer les pensées envahissantes ; il faut juste apprendre à vivre avec.
Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais avec la pratique, on y arrive petit peu par petit peu. Je vous le jure !
2. Toi, la maman qui a peur de faire des erreurs avec tes enfants, ne sois pas trop sévère envers toi-même. Des erreurs, tout le monde en fait ; moi la première.
Que la mère, dans un moment de grand découragement, qui n’a jamais crié, chialé ou sacré un jour auprès de son enfant lève la main !
Personne n’est infaillible et ce genre d’erreurs m’ont permises d’en apprendre davantage sur les différentes facettes de l’être humain (moi comprise). De plus, elles me permettent de m’améliorer, et ce, jour après jour.
3. Toi, la maman, qui te sens envahie par les pensées que je qualifierais de destructrices comme : qu’est-ce que les autres vont penser si j’habille mon enfant de cette façon, si je ne cuisine pas bio tout le temps, si on mande du fast-food une fois de temps en temps, si je couve trop mon petit ange adoré, si…, si…, etc.
Tu as compris que les Si peuvent nous amener très loin.
Tellement qu’ils nous éloignent de notre propre cœur, de notre propre tête. Dans ces moments-là, je te dirais de te recentrer sur ton toi-même et essaie de faire abstraction de ce que les autres peuvent penser.
Tu es LA personne en qui tu dois avoir confiance. C’est difficile, je te l’accorde, mais un jour, tu y arriveras. Une pensée à la fois.
4. Toi, la maman, qui est toujours dans le doute : ai-je bien fait de dire telle ou telle chose à l’enseignant de mon enfant, est-ce que je passe assez de temps de qualité avec ma progéniture, est-ce que que j’en fais assez pour ma famille, suis-je assez forte pour tout concilier travail-famille-couple, etc.
Sache que l’anxiété est forte et qu’elle a le don de semer le doute dans TOUT !
Quand je me dis qu’il ne faut pas que je stresse avec une chose ou une autre ou qu’il ne faut pas que j’y pense, c’est pire !
Et je te le dis tout de suite : plus tu vas essayer de contrer les doutes et les pensées envahissantes, plus elles vont revenir en force. C’est un vrai cercle vicieux.
Mon truc pendant ce temps-là : j’essaie de comprendre en quoi cette peur, ce doute ou cette angoisse me rend si mal à l’aise.
Je te le dis, le jour où tu comprends que ces pensées ont une fonction (même si elles font mal), tu arrives à mieux comprendre les mécanismes ou les barrières que tu as mis en place autour de toi pendant si longtemps afin de TE protéger.
Il n’y a pas de remède miracle pour l’anxiété. J’ai compris avec les années que je devais cesser de me battre contre elle, mais plutôt, vivre AVEC elle.
Le jour où tu acceptes qu’elle fasse partie de ton quotidien, c’est à toi d’utiliser les outils et les stratégies qui te permettront de faire corps avec elle.
Ton mot-clé : CONFIANCE. Elle t’aidera assurément à mieux surmonter ce beau défi.
Article rédigé par Carolyne Soulard
@SoulardCarolyne
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