Sors ton ordi ma fille car aucun chemin n’est réservé aux garçons

Ma grande pré-ado, mon petit bout de femme,

Savais-tu que c’est la journée internationale des filles dans les TIC le 28 avril?

C’est quoi ça les TIC?

Les technologies de l’information et de communication. En gros, c’est l’informatique.

Tu trouves ça étrange qu’on ait besoin d’une journée comme ça? En fait, tu sais, on a besoin de beaucoup de journées comme ça. On a besoin de journées des filles en sciences, des filles en STIM, des filles en TIC…

Oui. J’en ai eu la preuve il y a quelques années. Alors que tu m’as dit en riant, du haut de tes 5 ans : 

Ben voyons maman, les filles ne peuvent pas être dentistes.

Outch… à 5 ans, avec toute ta naïveté, tu avais perçu quelque chose. Une tendance. Un déséquilibre. Haute comme 3 pommes, en observant le monde, tu avais déjà conclu qu’il y avait des choses qui étaient hors limite pour toi. Toi une fille.

J’ai alors réalisé que ces précieux progrès que les femmes ont faits ces dernières années ne suffiraient pas. 

J’allais devoir te prouver que tu peux faire ce que tu veux dans la vie.

Alors je te parle de ces femmes admirables. Farah Alibay, cette Québécoise qui a piloté Perseverance sur Mars. Ada Lovelace qui a écrit le premier programme informatique. Gladys West qui est derrière nos GPS. Margaret Hamilton qui a mis l’homme sur la lune.

Je te propose des activités et jeux STIM (science, technologie, ingénierie, mathématique).

Je fais de l’écran notre allié plutôt que notre ennemi.

On s’amuse à programmer. À contrôler des robots. À taper plus vite. À envoyer des courriels. À imprimer. À dessiner avec Piskel. À calculer avec Excel. 

Je t’encourage à créer avec ton clavier. Toi tu débordes de fierté. Moi je vois ta confiance exploser.

Je veux que tu saches qu’il n’y a rien d’inaccessible. Rien qui est « pas pour les filles ».

Au fond, que tu deviennes programmeuse, entraîneuse de robots, ingénieure, astronaute, ou rien de tout ça, je m’en fous.

Je veux juste te donner tout ce qu’il te faut pour avoir les pieds assez solides pour emprunter le sentier qui te plaira.

Ce sentier, tu ne le choisiras pas parce que tu as peur de l’autre chemin moins connu.

Tu le choisiras parce que tu sauras. Tu sauras ce qui est bon pour toi. Tu sauras ce qui t’ennuie. Tu sauras ce qui t’allume.

Mais surtout, tu sauras qu’il n’y a aucun chemin réservé aux garçons.

Texte et vidéo par Julie Poudrier, formatrice chez Code Imaginaire - Facebook Collaboration spéciale – Team J

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