Fin des classes : es-tu en deuil? Moi, je le suis.
Comme j’expliquais ici et ici, je vis présentement une année bizarre – une année transitionnelle dans ma vie, et ce, pour différentes raisons.
Ressentant le besoin de parler à quelqu’un, j’ai pris rendez-vous avec Eve-Marie, celle qui m’accompagne maintenant depuis près de deux ans. J’étais pas mal certaine qu’une séance avec elle m’aiderait à voir plus clair dans cette période remplie de changements et d’incertitudes.
Constat du moment : je suis en deuil
En faisant un survol de ma vie, ce qui se passait, ce que je vivais – le constat m’est arrivé comme une claque en pleine face : je suis présentement en deuil.
Dans quelques jours, mon bébé franchira les portes du secondaire pour la dernière fois.
La semaine passée, ma grande a reçu son diplôme du Cégep et prépare son entrée à l’université.
Fini les rentrées scolaires au primaire et secondaire.
Fini les journées pédagogiques.
Fini les rencontres de parents.
Fini les comités de parents.
Fini les jours où je serai une #BasketBallMom.
C’est la fin d’une multitude de choses dans ma vie de mère que j’aimais. Que j’aimais beaucoup.
Je savais que c’était la fin d’un chapitre important pour mes enfants, mais j’avais oublié de faire un check-in avec moi-même car, mine de rien, ces fins de chapitres nous affectent, les parents aussi.
En prenant un pas de recul, j’ai constaté qu’il s’en passait des choses dans ma vie de maman, que plusieurs chapitres se terminaient.
Je peux comprendre que je sois étourdie et émotive et que je me sens déstabilisée.
Je dois prendre un moment pour moi aussi afin de clore ces chapitres et de faire mon deuil à moi.
Je l’ai comme pas vu venir
Je sais, ça sonne bizarre mais c’est si vrai.
Mes enfants sont maintenant de jeunes adultes.
Je l’ai comme pas vu venir. Ou j’étais en déni. Ou une combinaison des deux.
Le weekend dernier, j’étais assise à l’ilot. Philippe travaillait et Emma était partie à une retraite pour la fin de semaine.
Mes tâches ménagères étaient complétées, Pierre était dehors et assise dans le silence, dans le calme, j’ai comme cliqué. J’ai catché. J’ai allumé.
Les pages d’un tout nouveau chapitre sont en train de s’écrire.
Puis pour la première fois - depuis très longtemps, je n’ai aucune idée de ce qui m’attend puis je ne suis pas certaine d’être prête à ça.
Prendre le temps de vivre ce deuil : ma recette
Même si l’incertitude plane encore, une chose est certaine. Je vais bien prendre le temps pour vivre ce deuil, ce changement dans ma vie.
Je ne vais pas étirer le tout, mais je vais tout de même prendre le temps de prendre soin de moi.
Justement, Eve-Marie m’a posé une question bien importante.
Elle m’a dit, « Jaime, qu’est-ce qui t’aiderais TOI à passer à travers ce changement, à bien vivre ce deuil.»
Ça m’a pris quelques instants pour répondre (car j’étais encore en mode maman et quoi faire pour aider mes enfants) mais j’ai finalement été capable de lui nommer les choses qui ME feraient du bien.
Dans mon cas, c’est être à la maison et présente pour les grands événements (examens, graduation, bal, etc.).
C’est aussi prendre le temps de me poser, me reposer, d’écrire, de faire le ménage dans ma tête ainsi que dans la maison et de me ressourcer (je réalise que je suis fatiguée). De plus, je souhaite bouger et prendre l’air. Puis finalement, je veux mettre à l’agenda des moments où nous serons en famille.
Voilà ma recette pour bien vivre mon deuil du moment.
Avec la fin des classes, vis-tu un deuil toi aussi?
Si oui, n’hésite surtout pas à prendre un moment pour toi.
Maintenant.
Vaut mieux vivre le deuil tout de suite que de l’enfouir quelque part. Car ce que l’on décide de garder dans une petite boîte noire, finit toujours (malheureusement) par sortir d’une façon ou d’une autre.
C’est l’expérience et la sagesse qui parlent. ;)
Si c’est ton cas aussi, je te fais un gros câlin.
On va s’en sortir – et bientôt on sera prête pour écrire les pages de ce tout nouveau chapitre.
Jaime
Un autre cadeau pour toi ! Gagne une chandelle non-toxique de la collection «clean» de Vanassa Grutman.