Une histoire de petite bosse : suite et fin
Partie 2
Pour lire la première partie de notre aventure, c'est par ici!
C’est mon père qui m’a accompagnée cette journée-là. Je ne voulais pas vivre ça toute seule! J’étais beaucoup trop stressée; je n’avais jamais vécu d’expérience semblable! Pourquoi mon père et non mon chum? Mon père a travaillé toute sa carrière dans un hôpital ; son poste consistait entre autres à installer ce genre de machine! Je savais que le milieu hospitalier n’avait pas vraiment de secret pour lui. Même à la retraite, il est encore passionné par tout cela! Je savais que son calme et son soutien me seraient essentiels. La décision a été prise avec mon chum, qui n’a pas insisté pour venir à l’hôpital.
Au moment de l’examen, ma fille était rendue à 7 mois 1/2, et avait la grandeur et la grosseur de 4 mois… Comme elle serait sous sédation pour passer l’examen, elle devait être à jeun. Il y a eu un malentendu lors de l’appel, on nous a seulement dit « pas de lait »! Je l’ai donc fait manger un petit déjeuner, sachant qu’elle ne pourrait manger ni boire avant longtemps. Arrivés à l’hôpital, bien sûr que ça a posé problème! On a donc dû repousser l’examen, pour qu’elle ait le nombre d’heures de jeûne requis.
La plus grosse épreuve a été de la piquer pour lui installer un cathéter : au cas où on aurait besoin de lui injecter un liquide contrastant. Malgré sa douceur et sa petite taille, ma fille était d’une force incroyable! Nous nous sommes mis à 3 ( deux infirmières et moi) pour l’immobiliser, tenter de la rassurer et la piquer, dans un bras idéalement. Elle a tellement crié! Elle s’est tellement débattue! À un moment donné, l’une des infirmières a dit à l’autre de la lâcher, parce que son petit bras était tout bleu! Mais l’autre infirmière ne la serrait même pas ; la petite peau presque transparente de mon bébé leur jouait des tours! Ma fille réussissait à bouger ses coudes malgré les mains fermes des infirmières! Elles n’en revenaient pas! Les veines ont éclaté tour à tour. Après 4 essais infructueux, elles ont appelé le médecin qui passerait l’IRM, pour savoir si c’était vraiment essentiel et si elle pouvait piquer sur la tête. Oui et oui, mais sur le côté opposé de la bosse, bien entendu. Ma princesse parfaite s’est donc retrouvée avec un tuyau sur la tête…
Ensuite, il a fallu la tenir réveillée jusqu’à l’heure de l’examen. La garder réveillée et à jeun. Quand tu allaites aux heures et demie ou presque depuis sept mois et que ça fait déjà 4 heures qu’elle est à jeun, tu te demandes bien comment tu vas pouvoir étirer ça encore! On s’est promené, on a chanté, elle a crié, elle a hurlé. On est revenus près de son lit et dans un éclair de génie, j’ai sorti mon cellulaire, sur lequel j’avais un vidéo de ses soeurs en train de chanter et danser. Dès que je l’ai fait jouer, elle s’est calmée! J’ai donc fait jouer en boucle ce vidéo pendant une bonne heure, certain! Elle a été extrêmement résiliente.
Je n’ai pas pu assister à l’examen. Ma fille a réussi malgré tout à se réveiller avant la fin de l’examen! Heureusement, elle s’est vite rendormie, avec sa suce. Quand l’examen a été terminé, elle a dormi un peu, à peine compte tenu de toute sa journée! On est rentrés à la maison, 6 heures après notre arrivée à l’hôpital.
On nous avait dit que les résultats seraient envoyés à notre médecin de famille en soirée ou en début de semaine suivante.
N’ayant pas eu de résultat 5 semaines plus tard, j’ai appelé à la clinique : les résultats n’étaient pas encore interprétés, la secrétaire ne pouvait pas m’en parler. Je me suis dit alors que si c’était aussi long, c’est que tout devait être beau et je n’y ai plus repensé, ou presque…
Quelques semaines plus tard, j’ai rappelé à la clinique pour autre chose et quand j’ai su que mon médecin était en arrêt de travail, j’ai demandé si les résultats étaient rentrés, pour m’assurer qu’ils n’étaient pas tombés dans l’oubli. À la réaction de la secrétaire, mon niveau de stress est remonté; elle a lu une note (pas à voix haute) et m’a tout de suite dit « je transmets ça au médecin qui a pris le relais et je vous rappelle ». Ça y était. Qu’avait-elle lu de grave?
Elle m’a rappelé quelques minutes plus tard (!!!) pour me dire que le médecin voulait nous voir! Et m’a proposé un rendez-vous le lendemain! Mon petit coeur de maman a commencé à se serrer. Ma tête a commencé à se faire plein de scénarios ; parait qu’on est comme ça, nous les mamans.
Finalement, TOUT EST BEAU : le kyste est encavé dans l’os, mais aucune extension à l’intérieur! Fiouuu! Elle va peut-être vouloir se le faire enlever plus tard, mais pour le moment, on n’y touchera pas. Ce n’est qu’esthétique. Et depuis que ses cheveux ont commencé à pousser, on ne la voit plus!
Si le médecin voulait la voir, c’était pour observer la bosse avant d’appeler au centre hospitalier pour connaitre les recommandations du suivi et faire son bilan du un an (elle y était presque!) Simplement ça! Fiouuuuu!
Quelle histoire! Quelle aventure! Et quel soulagement quand tout s'est finalement mis en place. Tout au long de mon processus, des gens de mon entourage m'ont dit que leur enfant avait « ça une bosse derrière une oreille pis c'est rien! » Et bien nous, ça nous a juste pris un ou deux détours de plus pour confirmer qu'effectivement, c'était rien. Seulement un petit kyste, son seul défaut.
Avez-vous déjà vécu quelque chose de semblable?
Article rédigé par Catherine Galarneau
Tu es la clé du changement… À quelques jours de passer le cap des 45 ans, j’ai fais de grandes réalisations. Un retour sur les 4 dernières années que j’ai vécue. 4 années qui m’ont fait grandir en tant que personne et en tant que femme! Je partage le tout avec toi! En toute transparence et vulnérabilité.
Bonne écoute!