La peur de vieillir
La mission du blogue Je suis une maman est d’être au coeur des familles. De partager avec vous nos idées de bricolages à faire avec les enfants, nos meilleures recettes du moment, nos destinations voyage en couple ou avec les enfants mais aussi, de s’ouvrir dans des témoignages sur des réalités que nous rencontrons toutes, à un moment ou à un autre de notre vie, en tant que femme. La peur de vieillir fait partie de cette réalité, cette peur que nous pouvons rencontrer. Voici un témoignage touchant de notre collaboratrice Stéphanie.
Je fais partie des chanceux. De toute ma vie, je n’ai jamais craint de vieillir. Quand j’ai eu 20 ans, j’ai fêté avec le sourire. À 25 ans, je me disais que j’étais encore bien jeune. Au matin de mes 30 ans, je ne me sentais pas différente que le matin précédent. À 40 ans je croyais avoir atteint une belle maturité. À quelques jours de mes 45 ans, je crève de peur.
Comment, en cinq ans, ma perception de la chose a pu autant changer? C’est que dans les derniers jours, j’ai reçu les résultats de tests passés en juin. Vous vous en doutez, les nouvelles ne sont pas extrêmement bonnes. Bien que la situation ne soit pas désespérée, j’ai peur de ce que l’avenir me réserve.
Mais si je vous racontais l’histoire depuis le début? J’ai toujours eu des maux de tête et des migraines. Dans les dernières années, ceux-ci ont commencé à s’accompagner de symptômes neurologiques (des auras, des problèmes d’audition et des étourdissements marqués). Un peu inquiète, je contacte le bureau de mon médecin qui fait une demande pour une IRM du cerveau. Moi, la grande claustrophobe, je vais aller passer trente belles minutes dans une machine ultra serrée pour obtenir des images de mon cerveau.
Toujours pas de panique, à part les migraines, rien ne laisse présager un problème plus grand. J’avais raison. Les résultats de l’IRM montrent un cerveau en santé, mais laissent planer un doute quant à certains problèmes au niveau de la colonne cervicale. Enwaye pour une deuxième IRM (moi qui adore me faire enfermer dans des lieux clos). Les résultats sont tombés cette semaine…Sténose de la colonne cervicale au niveau C-3 et C-4. Disques déplacés. Calcification partielle de certaines vertèbres. La colonne thoracique serait également affectée, mais à plus petite échelle. On recommande un test plus poussé.
Et c’est là que je me mets à crever de peur. Quand on m’explique qu’une partie du problème est dû à « l’usure normale », mais que le reste n’est pas normal à mon âge. On me laisse entendre qu’une chirurgie risque d’être ma seule issue à long terme. On ne parle pas ici d’une petite chirurgie…non…une chirurgie à la colonne vertébrale et tous les risques qui l’accompagnent.
Les choses n’iront pas en s’améliorant. À bientôt 45 ans, ma vie est loin d’être finie. Si ça se trouve, il me reste encore 40-45 ans à vivre. Et là mon cerveau anxieux s’emballe… Quelle qualité de vie aurai-je? Est-ce que je me retrouverai en fauteuil roulant? Et si on m’opère, mais qu’on me paralyse? Les scénarios se bousculent dans ma tête depuis quelques jours. J’ai maintenant peur de ce qui m’attend. Je crains de vieillir et de perdre mon autonomie. Je vis seule avec mes enfants et je refuse qu’ils doivent s’occuper de moi.
Et vous, avez-vous peur du temps qui passe?
Texte par Stéphanie Powers Blogueuse – Team J
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