Parents confinés, laissez parler votre cœur
Ça fait plusieurs fois que mes amies abordent le sujet de la culpabilité.
Un mélange de culpabilité pédagogique et de culpabilité maternelle.
Elles se sentent coupables parce qu’elles ont de la difficulté (voir écœurement ici) avec les trousses pédagogiques du ministère ou les exigences de celles-ci.
Les mots « Fortement recommandé » inclus dans la lettre du ministre Roberge furent clairement un déclencheur de stress inutile chez plusieurs parents en ces temps de pandémie mondiale. Depuis le début de la pandémie, le ministère demeure flou en matière d’éducation (tant que pour les parents et le personnel scolaire). De plus, ces trousses anxiogènes sont impersonnelles et peu invitantes à mon avis.
Outre le télétravail, la gestion de la maisonnée, les repas et le sentiment d’être impuissante, l’école à la maison est une charge mentale supplémentaire.
Qu’on se le dise, c’est…
Une maudite grosse charge.
De plus, tout le monde tire sur son bout de couverte. L’employeur tire, l’école tire, les enfants tirent, le ou la conjointe tire, tout le monde tire chacun son bout de couverte en faisant fi des autres.
T’es pas Elastigirl là. Tu vas finir par briser fille.
Fais attention à toi.
La charge mentale est de plus en plus lourde. Le confinement est devenu stressant pour énormément de familles.
De mon côté, je suis prof et faire l’école à la maison c’est un moment que j’aime parce que je sais quoi faire, je sais où chercher et je sais comment aider. Je sais vulgariser aussi. C’est ma job. J’enseigne à mes enfants et à mes élèves en même temps (à distance bien sûr).
Pour l’école à la maison, j’y vais davantage avec ce que j’aime et ce que mes enfants aiment. On en profite pour apprendre autre chose. J’en profite pour élargir leurs connaissances en science nature, entre autres.
En supplément, je travaille beaucoup la lecture avec mon fils de 7 ans.
Beaucoup de lecture!
«Mon gars…lis ça tiens. C’est un vieux magazine fripé de chasse et pêche.» Il est ben content avec si peu. Aussi nous apprenons les oiseaux, j’ai un livre et ce site internet est vraiment super.
Je leur enseigne mes passions en fait.
Je suis aussi présente auprès de mes élèves qui sont à la maison eux aussi et qui s’ennuient de leurs amis. Je leur écris et je prends des nouvelles plusieurs fois par jour. Je corrige leurs travaux et j’avoue que corriger n’est pas mon truc préféré dans ma job, mais là…quand je reçois un travail dans mon courriel, je jubile.
Mais souvent mes pensées me rattrapent… je me mets dans la peau de mes amies qui présentement se sentent complètement vidées et perdues quand les trousses arrivent dans leurs courriels.
Bref, elles ont « la plotte à terre », comme dirait la Mère ordinaire. Les enfants se chicanent, ils crient, la connexion Internet est à chier et ça rend le télétravail un enfer. Un cercle vicieux qui se répète.
Le confinement n’est pas rose pour tout le monde.
C’est vrai que ça donne le goût de pleurer et de crier. Vous avez le droit de pleurer. Ça peut faire du bien. Vous pouvez aussi crier dans un oreiller pour ne pas semer la panique chez vos voisins. Ou crier dehors…c’est selon.
Enfin, beaucoup réalisent que l’école est essentielle pour l’enfant, mais aussi pour le parent.
Dorénavant, je parie que les devoirs seront de la petite bière…quand nous retournerons à un semblant de normale.
Présentement, tout est chamboulé. C’est une nouvelle vie… avec beaucoup d’incertitude.
En tant que prof rebelle, je tiens à vous dire ceci: faites ce qui vous fait du bien avec votre enfant.
Si la trousse pédagogique mine votre vie à la maison, arrêtez ça. Vous pouvez écrire à l’enseignante de votre enfant et simplement lui dire que vous êtes dépassées pis pu capable.
Sur une note plus positive, vous pouvez envoyer une photo de votre enfant qui joue dehors, qui lit un livre ou qui fait une recette dans votre cuisine (même si c’est le bordel)…ça fait du bien de voir nos élèves.
On s’ennuie! Pour vrai.
T’as le droit d’être pu capable de cette spirale infernale.
Toutefois, si vous trouvez que cette trousse est utile afin d’occuper et d’instruire vos enfants, bien go!
Vous n’êtes pas prof. Vous êtes parent. C’est ça votre super pouvoir.
Vous avez le droit de trouver ça difficile. Cependant, n’oubliez pas que vous êtes la personne la plus importante dans la vie de votre enfant et faites ce que vous faites du bien avec lui.
Pour terminer, je veux dire ceci:
Écoute ton cœur cher parent, lâche prise et il y aura des jours meilleurs éventuellement.
Texte et photo par Laurence A Lavigne, La Miss Pagaille
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