Dès la naissance de nos enfants, notre rôle de parents nous demande un énorme investissement d’énergie, de temps et aussi plusieurs sacrifices.

On consacre la majorité de notre temps et de nos pensées à ce petit être pour s’assurer de son bien-être et de son développement.

Rêve d’autonomie

Et voilà qu’on réussit à merveille, avec quelques embûches ici et là, mais somme toute c’est un succès! Bébé grandit et devient cet enfant de plus en plus autonome.

N’est-ce pas le rêve de tous parents de très jeunes enfants, de voir sa progéniture se verser elle-même un verre de lait sans créer un désastre au passage ?

C’est un grand sentiment de fierté qui nous envahit lorsqu’on réalise que nos enfants accomplissent de nouvelles tâches seuls et qu’ils réussissent avec brio.

Toujours faire attention à ce que l’on souhaite

C’est environ au même moment qu’on constate, en tant que parent, que nos enfants sont en train de nous sevrer, lentement mais sûrement de leur présence.

J’expérimente, depuis peu, ce sentiment de fierté entremêlé de nostalgie. Mes enfants n’ont plus autant besoin de moi qu’auparavant.

J’ai maintenant droit à des moments uniquement pour moi où je peux vaquer à mes activités d’adulte sans être interrompue aux cinq secondes.

Je n’ai plus besoin de prévoir chaque minute d’une journée pour garder ma marmaille occupée, les périodes où mes filles s’occupent entre elles sont de plus en plus longues. Je ne suis plus la seule à planifier les activités de la fin de semaine.

Mes filles prévoient maintenant des activités, des visites à leurs amies et je ne fais plus nécessairement partie de l’équation (sauf pour mon expertise en transport).

Ces moments de solitude, tant souhaités, me prennent plutôt au dépourvu. Ma dynamique familiale évolue et je dois m’adapter à cette nouvelle réalité.

Comprenons-nous, mes filles ne sont pas encore des adolescentes loin de là.

Oui, elles sont de plus en plus autonomes, mais j’ai encore droit à de longues séances de câlins et je suis toujours la personne-ressource pour la gestion des, oh nombreux, conflits de fratrie :P

Elles ont encore besoin de moi, mais je suis bel et bien dans une phase de sevrage.

Viendra un jour pas si lointain où je ne serai plus le centre de leurs univers.

Texte par Annie Phaneuf Blogueuse famille – Team J

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