Je suis rendue là
Je suis officiellement rendue là.
Je suis maintenant la mère de deux jeunes adultes.
Malgré mes plus grands efforts à vivre dans le déni, je ne peux plus le nier. C’est ma nouvelle réalité. Autant que j’appréhendais ce moment, autant je constate que je vis surprenamment bien ce nouveau chapitre de ma vie de mère.
Ça fait maintenant plus de 12 ans que je partage avec vous par l’entremise de ce blogue - le fabuleux blogue Je suis une maman, les hauts et les bas de ma vie de maman, parent, conjointe, entrepreneur, etc. Quand j’y pense, il s’en est passé des choses au fil des ans. La fois où j’ai pensé être enceinte ou encore celle où j’ai pété ma coche ou le jour où j’ai finalement compris.
J’aime tellement partager avec vous. Et là, j’ai fait un constat dernièrement. Que j’étais rendue là.
En toute franchise, je n’en reviens pas d’être rendue là.
Il me semble qu’hier mes enfants étaient au primaire et j’accompagnais lors des sorties scolaires.
Puis là, il y a eu le secondaire. Emma est entrée au Cégep.
Et hop, j’ai maintenant un enfant au Cégep et une autre à l’Université.
Finis les jours pédagogiques. Les milliers de papiers à remplir pour l’école.
Notre routine du quotidien a changé.
Je suis dorénavant la première à me coucher le soir.
Je suis maintenant la plus petite dans ma famille.
Tout est une question de perspective
Ça fait des années que je le dis, dans la vie, notre perspective est bien importante surtout lorsque nous vivons des moments difficiles ou des changements dans notre vie, notre quotidien.
Jour après jour, je choisis la gratitude d’être encore là dans la vie de mes enfants.
De les guider (encore un peu), les aider (quand ils veulent de mon aide), les écouter, les appuyer et surtout d’être là pour eux au besoin.
J’étais dans les patates
J’ai tellement voulu des enfants. Je me souviens un jour, j’avais peut-être 12-13 ans, j’étais chez ma tante et on jasait. Elle m’avait demandé ce que je souhaitais faire plus tard. Je n’étais pas 100 % certaine, mais je me rappelle avoir dit que j’allais être une mère.
Et on dirait que dans ma tête, être une mère, c’était avoir de jeunes enfants à la maison. Qu’une fois le cap du 18 passé, c’était comme terminé, fini. Le meilleur était derrière nous.
Je suis tellement contente de constater que j’étais dans les patates.
Oui, un bébé c’est merveilleux. Et la petite enfance et l’enfance sont des moments que je chérirai toute ma vie. Mais en toute franchise, je ne savais pas que la vie avec de jeunes adultes serait, elle aussi, fabuleuse.
Bon, c’est certain qu’ils ont leur opinion sur tout. Et que passer du temps avec les parents n’est peut-être pas leur priorité #1. Et ils ne vont pas toujours prendre la décision que j’aurais voulu qu’ils prennent.
MAIS.
Les conversations que nous avons.
Les fous rires que nous avons.
Les moments que nous passons ensemble.
Je les aime. Je les emmagasine dans mon cœur.
Je suis si heureuse d’avoir été dans le champ. Tellement heureuse.
Il n’est jamais trop tard…
J’ouvre une petite parenthèse.
Durant la pandémie, j’ai pris une décision importante, soit celle de travailler sur moi afin d’être une meilleure personne, une meilleure mère, une meilleure conjointe.
Meilleure décision ever.
J’ai fait un ménage dans mon passé.
J’ai brassé des cartes.
Et je suis sincèrement convaincue que je suis une meilleure mère aujourd’hui. Que ça se reflète chez mes enfants.
Il n’est jamais trop tard pour changer un comportement ou travailler une situation. Jamais.
Je suis si fière d’eux
Les voir vivre de plus en plus leur vie, être plus indépendants et prendre de grandes décisions, ouf je suis si fière d’eux.
Les voir en interaction avec d’autres. Je suis si fière d’eux.
L’autre jour, j’étais avec Philippe et il m’a dit quelque chose et j’ai pleuré secrètement après car j’étais si touchée par ces mots, par sa gentillesse, par le jeune adulte qu’il devient.
Emma a un si grand cœur.
Je suis si fière d’eux.
Je choisis de ne pas trop entrer dans les détails (je pourrais tellement raconter d’anecdotes pour justifier mes propos) car ce sont tout de même leur vie, leurs histoires, mais je tenais à aborder le sujet – celui d’une mère rendue là.
Rendue à l’étape où les soupers en famille, toutes les 4, se font plus rares mais qu’on trouve le temps de se retrouver quelques fois par semaine et c’est juste parfait. Nos soupers du dimanche sont toujours au programme.
Rendue à l’étape où nos horaires ne sont pas tous le même, mais où, on réussit tout de même à trouver des moments pour faire des activités et même partir en voyage les 4 ensemble.
Rendue à l’étape où je dois encore plus lâcher prise
Moi qui avais si peur de laisser la corde aller, je constate que je craignais pour rien.
Je suis rendue là.
Article rédigé par Jaime Damak
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