Le lâcher-prise
À la fin de ma vingtaine, j’étais encore célibataire et je recherchais l’homme de ma vie avec désespoir. Mon horloge biologique qui sonnait aux cinq minutes n’aidait en rien ma situation. Mes proches me répétaient sans cesse que j’étais une perle oubliée ! Pourtant, je n’étais pas si difficile. D’accord, j’avais peut-être une liste d’une cinquantaine de critères, mais il faut savoir ce que l’on veut dans la vie, non ? Je me souviens d’une soirée de célibataires où je suis allée avec ma meilleure amie. J’étais convaincue d’y trouver mon âme sœur. Mon romantisme était d’un pathétique ! Ce fut une immense déception puisqu’il n’était pas au rendez-vous. Ce soir-là, je suis rentrée chez moi, j’ai enfilé un chandail de maternité et j’ai pleuré ma vie.
Suite à cette soirée, j’ai dû me rendre à l’évidence qu’il me fallait lâcher prise par rapport à ma situation de célibataire si je voulais rester saine d’esprit. J’ai donc fait la plus belle chose qui soit, j’ai décidé de me choisir. Au lieu d’attendre qu’un beau ténébreux décide de venir me cueillir, j’ai plutôt fait le choix d’être ma propre meilleure amie. De me prendre avec douceur, de me dire que je valais beaucoup et que si les hommes n’étaient pas capables de le voir et bien, c’était tant pis pour eux. Pour réaliser ce travail intérieur, j’ai traversé l’océan pour me rendre en Europe, où j’y ai marché pendant plus d’un mois. J’ai foulé les sentiers empruntés par des millions d’autres pèlerins avant moi. Je suis allée au fond de moi-même à la recherche du vrai moi. J’étais épuisée d’être constamment en représentation en espérant qu’on me choisisse. Je devais reprendre le contrôle de ma vie et vivre le moment présent sans constamment penser à fonder une famille. Cette longue marche fut le plus beau cadeau que je me suis offert. Elle m’a permis d’atteindre le bien-être qui accompagne le lâcher-prise. J’étais redevenue Marianne, une belle jeune femme forte et épanouie, pas la célibataire désespérée ou la vieille fille frustrée, non juste moi.
Vous savez, la vie est parfois drôlement faite, car moins d’une semaine après mon retour, j’ai rencontré mon amoureux avec qui j’ai aujourd’hui deux belles petites filles. J’ai dû aller au bout du monde, au bout de moi-même pour trouver ma propre identité, pour arriver à accepter que je n’avais pas le contrôle. Je ne sais pas si notre rencontre aurait eu lieu si je n’avais pas fait ce long voyage intérieur. Par contre, chose certaine, ce n’est pas la même personne qui se serait présentée au rendez-vous.
Article rédigé par Marianne St-Pierre
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